Métier : Comédienne – Metteur en Scène – Invitée d’Honneur

Née à Bâle, Marthe Keller est l’image même de l’artiste qui ignore les frontières géographiques et artistiques. D’abord passionnée par la danse, elle étudie le théâtre pendant trois à l’École Stanislavsky de Munich et avant de rejoindre le Théâtre Schiller à Berlin et de faire ses débuts à la télévision allemande. Après un premier rôle dans Mes funérailles de Guy Hamilton, elle entame à Paris une magnifique carrière sous l’égide Philippe de Broca dans Le Diable par la queue aux côtés d’Yves Montand, Jean-Pierre Marielle et Jean-Rochefort. Elle est dirigée par Jean-Pierre Blanc dans La Vieille Fille en compagnie d’Annie Girardot et Philippe Noiret et Gilles Grangier dans Un cave avec Claude Brasseur. Elle enchaîne les tournages à un  rythme soutenu : Elle court, elle court la banlieue de Gérard Pirès avec Yves Pignot et Jacques Higelin, La Raison du plus fou de François Reichenbach avec Raymond Devos et La Chute d’un corps de Michel Polac. Elle tient un triple rôle sur près d’un siècle dans Toute une vie, signé Claude Lelouch et donne la réplique à Maurice Ronet dans Seul le vent connaît la réponse d’Alfred Vohrer. Elle donne la réplique à Marcello Mastroianni et Françoise Fabian dans Vertiges de l’Italien Mauro Bolognini et retrouve Claude Brasseur dans Le Guêpier de Roger Rigaud. Marathon Man de John Schlesinger, dans lequel elle interprète la petite amie de Dustin Hoffman, marque son envol hollywoodien. Nommée au Golden Globe du Meilleur Second Rôle pour ce film, elle tourne sous la direction de John Frankenheimer Black Sunday et Sydney Pollack Bobby Deerfield, avec Al Pacino. Billy Wilder lui offre le rôle-titre du mythique Fedora présenté à Cannes en 1978, dans lequel elle montre toute l’étendue de son talent, incarnant à la fois une star qui refuse de vieillir et sa fille, forcée d’endosser son identité. La gamme riche et étendue de son registre lui permet ainsi de passer avec aisance de la comédie légère au drame, de la romance au thriller et tourner avec les plus grands cinéastes. The Formula de John G. Avildsen avec George C. Scott et L’Homme de Prague de Charles Jarrott, également interprété par Dustin Hoffmann, Robert Shaw, Al Pacino, William Holden et John Savage referment en beauté son parcours américain. De retour en France, elle forme avec Caroline Cellier, Fanny Cottençon et Elisabeth Etienne le quatuor d’actrices de Femmes de personne de Christopher Frank, puis tourne Rouge baiser avec Lambert Wilson et Charlotte Valandrey sous la direction de Véra Belmont. Elle est sollicitée par le Russe Nikita Mikhalkov pour l’un de ses plus grands chefs d’œuvre : Les Yeux noirs grâce auquel Marcello Mastroianni est primé à Cannes. Après Georg Elser – Einer aus Deutschland de Klaus Maria Brandauer, elle rejoint la distribution de Mémoire traquée de Patrick Dewolf, Mon Amie Max de Michel Brault, Perreira prétend de Roberto Faenza, Nuits blanches de Sophie Delfandre, K d’Alexandre Arcady et Elles de Luís Galvão Teles. En compagnie d’Isabelle Huppert, elle illumine de sa présence L’École de la chair de Benoît Jacquot et s’amuse auprès de l’actrice-réalisatrice Valérie Lemercier dans Le Derrière. Appelée pour  les besoins des thrillers Cortex de Nicolas Boukhrief, U.V. de Gilles Paquet-Brenner et Chrysalis de Julien Leclercq, elle divertit dans Bouquet final de Michel Delgado puis voyage avec Clint Eastwood dans l’Au-delà. Elle tourne ensuite sous la direction de deux comédiens-cinéastes de talent : Bouli Lanners dans Les Géants et Louis-Do de Lencquesaing dans Au galop. Elle participe à La Marque des anges de Sylvain White, d’après Jean-Christophe Grangé et Homo Faber (trois femmes) de Richard Dindo, adapté de Max Frisch avant d’éblouir la critique et les spectateurs dans Amnesia de Barbet Schroeder. Récemment, elle interprète avec finesse et retenue la mère de Bérénice Bejo dans L’Économie du couple du Belge Joachim Lafosse. Elle sera prochainement à l’affiche de Miséricorde de Fulvio Bernasconi, The Witness de Mitko Panov et Escape de Dominic Savage avec Gemma Aterton et Dominic Cooper. Sur le petit écran, elle est acclamée par les téléspectateurs français dans Arsène Lupin de Jean-Pierre Decourt et La Demoiselle d’Avignon de Michel Wyn. Elle est également remarquée dans La Chartreuse de Parme de Mauro Bologini, tiré de Stendhal, avec Gian Maria Volontè, Wagner de Tony Palmer avec Richard Burton, La Ruelle au clair de lune d’Édouard Molinaro, l’épisode Louis-Charles mon amour réalisé par Régis Wargnier de la série Sueurs froides, Turbulences d’Élizabeth Rappeneau et La Belle Époque de Gavin Millar. Elle est récompensée au FIPA de Biarritz et à Luchon pour Par amour d’Alain Tasma, et au Festival de Télévision de La Rochelle pour Le Lien de Denis Malleval. Elle tourne par ailleurs avec Laurent Jaoui, David Haire, Anne Gaffieri et Bruno Bontzolakis. Sur les planches, elle célèbre l’œuvre d’Anton Tchekhov, James Joyce, Arthur Schnitzler, Harold Pinter, Friedrich von Schiller et William Shakespeare sans oublier Paul Claudel et Arthur Honegger pour Jeanne au bûcher qu’elle joue dans le monde entier. Elle est notamment dirigée par Michel Fagadau, Nelly Borgeaud, Sami Frey, Andreas Voutzinas, Patrice Chéreau, Klaus Maria Brandauer, Jorge Lavelli ou encore Ben Kingsley pour les pièces Tarniched Phoenix (T.H. Lawrence) et Kinkali. Brillante et éclectique, elle réussit tout ce qu’elle entreprend au cinéma comme au théâtre, ou encore à l’opéra. Elle met en scène avec brio Le Dialogue des carmélites de Francis Poulenc, couronné du Grand Prix de la Critique 1999, Lucie de Lammermoor de Gaetano Donizetti et Don Giovanni de Wolfang Amadeus Mozart. Star de renommée internationale d’une classe et d’une élégance rares, Marthe Keller fut Membre du Jury du 30^ème Festival de Cannes, sous la présidence de Roberto Rossellini, puis Présidente du Jury de la Caméra d’Or en 1994 et du Jury Un Certain Regard en 2016.

Métier : Comédien

François Berléand fait ses armes au cours d’art dramatique de Tania Balachova. Alain Cavalier lui confie ses premiers rôles au cinéma dans Un étrange voyage, précédé de Martin et Léa où il incarne un inspecteur de police. Il endosse ce costume avec délectation dans plusieurs longs métrages tout au long de sa carrière, parmi lesquels La Balance de Bob Swaim, Marche à l’ombre de Michel Blanc, Les Mois d’avril sont meurtriers de Laurent Heynemann, L’Appât de Bertrand Tavernier, La Mort du Chinois de Jean-Louis Benoît, Le Sourire du clown d’Éric Besnard, Six-Pack d’Alain Berbérian, la série à succès des Transporteurs et Ne le dis à personne de Guillaume Canet. Il campe aussi avec un talent certain des militaires froids et cyniques dans Stella de Laurent Heynemann, L’Otage de l’Europe de Jerzy Kawalerowicz, Les Milles de Sébastien Grall, Capitaine Conan de Bertrand Tavernier et Le Prince du Pacifique d’Alain Corneau. Des Hommes préfèrent les grosses de Jean-Marie Poiré à Camille Claudel de Bruno Nuytten, en passant par La Femme secrète et Un père et passe signés Sébastien Grall, il étoffe son registre. Il porte la soutane dans Au revoir les enfants de Louis Malle qu’il retrouve pour Milou en mai. Il ajoute une impressionnante collection de grands auteurs à son palmarès : Jacques Rouffio avec L’Orchestre rouge, Jean-Pierre Améris avec Le Bateau de mariage puis Mauvaises Fréquentations et Jacques Audiard avec Un héros très discret, sans oublier Benoît Jacquot qui révèle une autre facette de son jeu dans Le Septième Ciel et L’École de la chair. Il tourne également avec Claude Lelouch dans Une pour toutes, Marcel Bluwal dans Le Plus beau pays du monde, Claude Berri dans La Débandade, Bertrand Blier dans Les Acteurs et plus tard Claude Chabrol dans L’Ivresse du pouvoir et La Fille coupée en deux. Sa rencontre décisive avec Pierre Jolivet sur Strictement personnel ouvre le bal d’une riche collaboration artistique. Ensemble, ils tournent Le Complexe du kangourou, À l’heure où les grands fauves vont boire, Fred, En plein cœur, Le Frère du guerrier, Filles uniques et Je crois que je l’aime. Ce coup de foudre professionnel connaît la consécration avec Ma petite entreprise grâce auquel il remporte le César du Meilleur Second Rôle. De nombreuses réalisatrices font en parallèle appel à son talent : Caroline Huppert pour Signé Charlotte, Catherine Corsini pour Poker, Nadine Trintignant pour Les Fugueuses, Nicole Garcia pour Place Vendôme et L’Adversaire, Catherine Breillat pour Romance, Anne Fontaine pour Comment j’ai tué mon père, Sandrine Ray pour Vivante, Julie Lipinski pour Le Plus beau jour de ma vie, Alexandra Leclère pour Les Sœurs fâchées, Danièle Dubroux pour Éros thérapie, Florence Moncorgé-Gabin pour Le Passager de l’été sans oublier Sylvie Testud pour La Vie d’une autre et Stéphanie Murat pour Max. Acteur caméléon et populaire, alternant premiers et seconds rôles, divertissements comme Le Pari du tandem Didier Bourdon – Bernard Campan et cinéma d’auteur à l’instar des Âmes câlines de Thomas Bardinet, il incarne un tueur paranoïaque dans HS Hors Service de Jean-Paul Lilienfeld, une vedette de la télévision cynique dans Mon idole de Guillaume Canet pour lequel il est nommé au César du Meilleur Acteur. Il campe ensuite un informaticien déconnecté dans Une employée modèle de Jacques Otmezguine et un proviseur sévère dans Les Choristes de Christophe Barratier qui lui vaut une nouvelle nomination aux César. Il participe à La Fille de son père de Jacques Deschamps, part En territoire indien pour Lionel Epp, apparaît dans Une vie à t’attendre de Thierry Klifa et devient le roi du conte Aurore, réalisé par Niels Tarvernier. Il aborde un registre décalé dans Narco de Tristan Aurouet et Gilles Lellouche et plus sombre dans Le Convoyeur de Nicolas Boukhrief et Edy de Stéphan Guérin-Tillier. Après Les Amateurs, Martin Valente le dirige à nouveau dans Fragile(s) et Un jour mon père viendra. Il s’offre un Pur week-end grâce à Olivier Doran, paie Ca$h sous la houlette d’Éric Besnard, s’amuse dans 15 ans et demi de François Desagnat et Thomas Sorriaux et assiste au Concert de Radu Mihaileanu. Après La Différence, c’est que c’est pas pareil de Pascal Laëthier et Le Siffleur de Philippe Lefebvre, on le retrouve Au bistro du coin de Charles Nemes, puis dans Un bonheur n’arrive jamais seul de James Huth, La Stratégie de la poussette de Clément Michel et Dead Man Talking de Patrick Ridremont. Insouciant dans 12 ans d’âge de Frédéric Proust, il reste Entre amis pour Olivier Baroux, rencontre L’Antiquaire de François Margolin et interprète le père de Vicky de Denis Imbert. On le verra prochainement dans C’est tout pour moi de Ludovic Colbeau-Justin et L’École buissonnière de Nicolas Vanier.

Pour le petit écran, il tourne entre autres avec Denys Granier-Deferre, Serge Moati, Edouard Niermans, Bernard Rapp, Josée Dayan et Alain Berliner. Il travaille aussi à plusieurs reprises avec Laurent Heynemann, Jacques Besnard, Jean-Louis Benoit, Arnaud Sélignac et Pierre Aknine. Il est remarqué dans le programme court Le Bureau et la série à succès Dix pour cent.

Acteur de théâtre prolifique, il se montre tour à tour comique et tragique, grave et absurde dans le répertoire classique et contemporain. Il collabore à sept reprises avec le metteur en scène Daniel Benoin, puis neuf fois avec Bernard Murat pour des pièces signées Sacha Guitry, Georges Feydeau ou André Roussin. Nommé au Molière du Comédien dans un Spectacle de Théâtre Privé pour Deux hommes tout nus de Sébastien Thierry, il se coule à nouveau, grâce à Ladislas Chollat, dans l’univers loufoque de l’auteur avec Momo. Récemment, il tient son propre rôle au Théâtre Montparnasse dans Moi, moi et François B. de Clément Gayet sous la direction de Stéphane Hillel.

Métier : Coordinateur de cascades et Maître d’Armes

Cascadeur, comédien, maître d’armes et chorégraphe de séquences d’action, Michel Carliez figure au générique de nombreux longs métrages gravés dans la mémoire des cinéphiles. Enfant de la balle, il est initié à son métier par son père Claude Carliez, figure emblématique des films cape et d’épée avec Jean Marais et coordinateur de cascade prédominant du cinéma français pendant près de 50 ans, dont la plupart des films avec Jean-Paul Belmondo.

Il gère les scènes d’action physiques dans Hors-la-loi de Robin Davis dont celle entre Clovis Cornillac et Wadeck Stanczak, il participe au dernier James Bond interprété par Roger Moore, Dangereusement vôtre de John Glen, dont la poursuite équestre à Chantilly. Pour la scène de duel avec John Malkovich dans Les Liaisons dangereuses de Stephen Frears, il prépare les acteurs avec le célèbre Fight Arranger William Hobbs et devient pour l’occasion la doublure de Keanu Reeves et le partenaire de John Malkovitch ; il double également Gérard Depardieu dans Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau. Ce dernier lui confie les séquences d’action pour Le Hussard sur le toit, Bon Voyage et Belles Familles. Devant l’objectif de Claude Pinoteau, il passe à un autre registre, celui des champs de bataille avec explosion humaine dans La Neige et le feu et rejoint l’équipe de La Fille de D’Artagnan de Bertrand Tavernier où il remplace également Claude Rich dans son duel face à Sophie Marceau. Dans Hercule et Sherlock de Jeannot Szwarc, il apparaît aussi en tant que comédien lors d’une scène qui mêle bagarre, cascade, et course poursuite. Il orchestre par la suite toutes les scènes d’action et de nombreux combats à l’épée dans Le Bossu de Philippe de Broca avec Daniel Auteuil, Vincent Perez, Philippe Noiret et Marie Gillain. Il retrouve Gérard Depardieu sur les tournages de Vatel de Roland Joffé et Vidocq de Pitof dans lequel il sert aussi de torche humaine et règle les scènes d’action pour Guillaume Canet. Après La Vengeance de Monte Cristo de Kevin Reynolds et Monsieur N. d’Antoine de Caunes, il orchestre toute les séquences d’action pour Vincent Pérez qui le plébiscite sur Fanfan le Tulipe de Gérard Krawczyk et Romain Duris dans la bagarre finale de De battre mon cœur s’est arrêté signé Jacques Audiard.  Avec le réalisateur Guillaume Canet, après Mon Idole, c’est Ne le dis à personne. Il le retrouve comme acteur dans Espion(s) de Nicolas Saada, et récemment encore comme réalisateur dans Rock’n roll où il double aussi Johnny Hallyday pour une chute dans un escalier. Il accompagne également Jean-Claude Van Damme pour JCVD de Mabrouk El Mechri et revient au film d’époque avec Demain dès l’aube… de Denis Dercourt où il règle les duels entre Vincent Pérez, Aurélien Recoing et Jérémie Renier. Il contribue à mettre au point la fusillade d’Orly sous la houlette d’Olivier Assayas dans Carlos et retrouve à nouveau Jérémie Rénier dans Les Aventures de Philibert, capitaine puceau de Sylvain Fusée. En plus des cascades et combats, il apparaît comme acteur dans Angélique d’Ariel Zeitoun face à Gérard Lanvin et Tri mushketera du Russe Sergey Zhigunov, où il joue le père de D’Artagnan. Michel Carliez a également mis son talent au service de nombreuses productions télévisées à succès comme Lagardère d’Henri Helman avec Bruno Wolkowitch et Julie, Chevalier de Maupin de Charlotte Brandström avec Sarah Biasini. Dans D’Artagnan et les trois mousquetaires de Pierre Aknine, il coordonne les nombreux combats et duels avec effets câbles entre Emmanuelle Béart et Vincent Elbaz et apporte son savoir-faire à Toussaint Louverture, puis Nicolas Le Floch et Richelieu, la pourpre et le sang, sans oublier Disparue série à succès de Charlotte Brandström. Cet impressionnant palmarès en fait le digne héritier de son père Claude, dont la riche carrière est racontée dans le livre Souvenirs en cascades – À fleurets mouchetés, édité en décembre 2016 chez Michel De Maule.

Métier : Affichiste

Diplômé de l’École Supérieure des Arts Appliqués de Paris, Laurent Lufroy débute sa carrière auprès de Laurent Pétin au sein d’ARP, alors agence de communication cinéma. Dès lors, il répond aux exigences des réalisateurs, producteurs et distributeurs tout en éveillant le désir du spectateur en concevant des affiches de longs métrages. Sollicité à plusieurs reprises par des réalisateurs français de renom comme Luc Besson, Jean-Pierre Jeunet, Gaspar Noé, Christophe Gans et Albert Dupontel, il met également sa créativité au service des affiches françaises de grands cinéastes internationaux parmi lesquels Werner Herzog, Alan Parker, Philip Kaufman, Miloš Forman, Steven Soderbergh, Ridley Scott, Jane Campion, Krzysztof Kieślowski, David Lynch et Emir Kusturica. En 1990, il crée Yeti, sa propre agence de conception et de réalisation d’affiches de films. En 1993, il arrête son activité et réalise un tour du monde durant deux années. Dès son retour, il reprend du service en signant de nouvelles affiches, mais aussi des making-of à l’instar de ceux de Taxi et Jeanne d’Arc ou encore le logo animé de la société de production et de distribution EuropaCorp, fondée par Luc Besson et Pierre-Ange Le Pogam. Aujourd’hui à la tête de sa société Couramiaud, Laurent Lufroy compte parmi les affichistes français les plus importants de sa génération avec depuis 25 ans des réalisations telles que Cobra Verde, Mississipi Burning, L’Insoutenable Légèreté de l’être, Sexe mensonges et vidéo, Nikita, Danse avec les loups, 1492 : Christophe Colomb, Les Visiteurs, La Leçon de piano, Trois Couleurs, Léon, Underground, Ridicule, Lost Highway, Le Cinquième Élément, Taxi, Jeanne d’Arc, Yamakasi, Les Rivières pourpres, Le Pacte des loups, Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain, Stalingrad, Irréversible, Deux, Ong-Bak, Un long dimanche de fiançailles, Joyeux Noël, Angel-A, Lord of War, Arthur et les Minimoys, MR 73, Mesrine, Micmacs à tire-larigot, Les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec, Enter the Void, The Artist, The Lady, Sugar Man, Les Garçons et Guillaume, à table !, 9 mois ferme, La Belle et la Bête et Chocolat. Avec l’affiche du 7^ème Festival 2 Valenciennes, il signe sa toute première création pour un festival.

Métier : Auteur – Réalisateur – Producteur

Fondateur de la société de Production Lobster Films en 1985, Serge Bromberg en est toujours le PDG. Passionné de cinéma, il s’est constitué un catalogue de droits cinématographiques de plus de 150 films de long-métrages, et une collection de films anciens mondialement connue. Il participe à ce titre à de nombreuses manifestations, émissions et spectacles, et accompagne au piano les films anciens qu’il sélectionne pour son spectacle Retour de Flamme, présenté dans le monde entier depuis 15 ans. Après cinq documentaires pour la télévision, il écrit, produit et réalise son premier long métrage pour le cinéma L’Enfer d’Henri-Georges Clouzot, projeté en sélection officielle à Cannes Classics 2009, César du Meilleur Film Documentaire 2010 et salué dans le monde entier. Coproduit par Lobster Films et France 2 Cinéma, ce film distribué par MK2 a reçu le Grand Prix Film Legacy Award du Los Angeles Film Critics Association 2011, le Grand Prix COLCOA à Los Angeles en 2010 et le Focal Award à Londres en 2010. Il a été sélectionné aux Festivals de Morella (Mexique), Rotterdam, London Film Fetsival, Telluride, Dublin, Melbourne, Toronto TIFF, New-York NYFF, Virenale, Thessalonique, Chicago, Haifa, Bologna, Filmfest München… En 2011, Serge Bromberg produit et réalise Le Voyage extraordinaire, documentaire long métrage présenté en ouverture du Festival de Cannes, diffusé sur France Télévisions et distribué en salles par MK2. Le film a été sélectionné dans de nombreux festivals : Cinémathèque du Luxembourg, RDV with French cinema (market), Rotterdam IFF, EFM (market), Vilnius IFF “Kino pavasaris », IndieLisboa-Lisbon Intl Independent, Izmir IFF, Jeonju IFF, Planete Doc FF, Music and FF in Bratislava, Shanghai IFF, Cineteca di Bologna, Filmfest München, Jerusalem IFF, Summer Film School, Espoo Ciné. Dernièrement, avec le projet Chaplin, Serge Bromberg associé au BFI et à la Cinémathèque de Bologne, a mis près de 10 ans pour parvenir à une restauration optimale de ces courts-métrages : recherche des meilleurs éléments subsistants, comparaison des copies, numérisation… Afin de financer cette restauration couteuse, un programme original a été mis en place, consistant à faire parrainer plusieurs courts-métrages par des personnalités qui ont apportées leur soutien financier à l’entreprise. Parmi eux : Alexander Payne pour The Adventurer, Michel Hazanavicius pour Behind the Screen, Amitabh Bachchan pour The Floorwalker et Martin Scorsese et sa Film Foundation, La George Lucas Family Foundation, et la George Harrison’s Material World Charitable Foundation pour The Count, The Cure et The Pawnshop. Officier des Arts et Lettres, Serge Bromberg a été également Directeur Artistique du Festival International du Film d’Animation d’Annecy (1999 -2012), Membre du conseil d’Administration de la Cinémathèque Française, de la Fondation GAN pour le Cinéma, et de l’Association Française contre les Myopathies / Institut de Myologie (AFM). Serge Bromberg est également le nouveau président du conseil d’administration de l’ECPAD et animateur à la télévision. Après avoir produit et présenté durant 7 ans Cellulo, l’émission jeunesse de France 5, ou le Téléthon sur France 2, il anime aujourd’hui le magazine Retour de Flamme sur Cine Cinema Classics, et présente les DVDs de la collection RKO-Editions Montparnasse. Avec Lobster, il a produit plus de 100 magazines et documentaires en 25 ans, encore diffusés aujourd’hui dans le monde entier.

Métier : Musicien /Compositeur – Bruiteur – Ingénieur du Son – Conférencier

Jean-Carl Feldis tourne avec ses groupes Natimbalès, Indofluence et Tsikamoï en Italie, Grèce, Belgique, Allemagne, Londres, Inde et Russie. Il est invité par L’U.N.E.S.C.O. sur le thème L’Éthique du futur  et par le journal The Times à New Dehli. Par le biais du Ministère de la Culture Arctique en Yakoutie (Sibérie Asiatique), il réalise un carnet de voyage sonore avec un peintre. Il compose également pour la télévision et le théâtre. Intervenant comme bruiteur, compositeur et conférencier, il sonorise des films dans le cadre de festivals de cinéma et pour différents pôles d’éducation à l’image dans toute la France. Jean-Carl Feldis écrit des partitions sonores (musique, dialogues et bruitage) que le « tout public » doit improviser en direct. Les bruitages, les ambiances, le doublage voix et la musique seront abordés et mis en pratique par les participants avec l’intervenant.

Maîtresse de Cérémonie

Nathalie Corré est tour à tour publicitaire, marionnettiste puis journaliste en presse écrite. Elle parcourt le monde pendant 8 ans et plus tard écrit des billets d’humeur à la radio sur Europe 1, France Inter  au Fou du Roi  puis sur RTL dans Ça m’énerve !. Elle co-écrit et interprète une minisérie avec François Morel sur France 2 dans Vivement Dimanche. Elle joue au théâtre, alternant Strindberg, Gombrowicz, Feydeau, Barillet et Grédy ou ses propres monologues, au cinéma ou à la TV. Elle est aussi professeur d’expression orale en banlieue et à l’Ecole Supérieure de Journalisme et membre de la Commission image de la diversité au CNC !… Un parcours atypique, inclassable et libre, auquel s’ajoute un vrai engagement associatif et militant… et une sacrée joie de vivre ! Elle vit aujourd’hui entre Lisbonne et Paris.

Métier : Philosophe – Auteur – Chroniqueur – Journaliste – Réalisateur

Président du Jury Documentaires

Après les classes préparatoires du Lycée Louis-Le-Grand, Bernard-Henri Lévy entre à l’École Normale Supérieure où il a pour professeurs Louis Althusser et Jacques Derrida. Reçu huitième à l’agrégation de philosophie en 1971, il collabore aux revues Combat et Les Temps modernes et plus récemment comme éditorialiste au Point, Corriere della Sera et El País, en plus d’articles réguliers pour The New York Times, Huffington Post, Daily Beast, Haaretz, Aftenposten, Espressen et New Republic. Conseiller littéraire au sein des éditions Grasset, il est à l’initiative de nombreuses collections louées pour leur qualité. Polémiste virtuose, essayiste prolifique et analyste acéré de l’actualité brûlante depuis cinq décennies, il devient le chef de file des «Nouveaux Philosophes», apparus dans les années 1970. Marqué par mai 1968, il publie La Barbarie à visage humain dans lequel il livre une étude critique du totalitarisme. Parrainé par Roland Barthes et Philippe Sollers, l’ouvrage est vendu dans le monde entier et traduit dans plusieurs langues. Il est suivi du Testament de Dieu, réponse au nihilisme et au désenchantement de l’ère contemporaine. Bernard-Henri Lévy est à nouveau salué grâce à la série des Questions de principe qui rassemble notes, articles, enquêtes et réflexions, mais aussi Éloge des intellectuels, La Pureté dangereuse, Comédie, Le Siècle de Sartre, Réflexion sur l’Histoire, le Mal et la fin de l’Histoire et La Guerre sans l’aimer. Éloigné de la gauche radicale dont il rejette les dérives dans L’Idéologie française et Ce grand cadavre à la renverse, il propose de repenser existentialisme et engagement intellectuel dans le contexte trouble de la fin du XX^ème siècle. Influencé par ses lectures de Baruch Spinoza, Friedrich Hegel, Edmund Husserl, Jean-Paul Sartre, Louis Althusser, Emmanuel Levinas et Jacques Lacan, il rapproche métaphysique et politique, tout en remettant au centre la question du Bien et du Mal. Présent sur le théâtre des guerres internationales depuis plus de vingt ans à l’instar de l’ex-Yougoslavie, le Rwanda, le Darfour et la Libye, il dénonce avec virulence l’inaction de l’Occident. Dans Qui a tué Daniel Pearl ?, il livre une enquête sur l’exécution filmée du journaliste américain Daniel Pearl au Pakistan en 2001. American Vertigo, qui donne naissance à un documentaire homonyme, se conçoit comme une peinture exhaustive de la démocratie américaine dans l’esprit d’Alexis de Tocqueville. Il édite sa correspondance avec Michel Houellebecq dans Ennemis intimes et élabore, à travers L’Esprit du judaïsme, une nouvelle Histoire du judaïsme et de son apport à l’Humanité. Co-fondateur avec Benny Lévy de l’Institut d’Études Levinassiennes, il est également le créateur de la revue La Règle du jeu et de son site Internet auxquels collaborent de grands noms de la scène intellectuelle et artistique. Docteur Honoris Causa des Universités de Jérusalem et Tel Aviv, il signe, comme romancier, Le Diable en tête, lauréat du Prix Médicis, et Les Derniers jours de Charles Baudelaire, récompensé par le Prix Interallié. Il est par ailleurs l’auteur des pièces Le Jugement dernier et Hôtel Europe, interprétée par Jacques Weber au Théâtre de l’Atelier. Commissaire de l’exposition Les Aventures de la vérité à la Fondation Maeght, qui reconsidère l’opposition entre texte et image, il est Président du Conseil de Surveillance d’Arte France depuis 1993. Le carnage de Sarajevo le décide à réaliser Bosna ! au côté d’Alain Ferrari, documentaire co-écrit par Gilles Hertzog et produit par Les Films du lendemain. Dans Le Jour et la nuit, son premier long métrage de fiction écrit en compagnie de Jean-Paul Enthoven et sélectionné à Berlin, il réunit Alain Delon, Arielle Dombasle et Lauren Bacall. Avec Le Serment de Tobrouk, présenté au 65^ème Festival de Cannes, il offre sa vision de la guerre civile libyenne et revient sur son soutien à la lutte armée contre le Colonel Kadhafi.  Récemment, il est à nouveau ovationné sur la Croisette grâce à Peshmerga qui évoque les lignes de front entre les combattants kurdes et les troupes de Daech dans les secteurs de Kirkouk, de Mossoul et du Sinjar. Tourné comme un reportage de guerre, avec ses scènes tragiques, ses images bougées, ses rafales qui claquent, les blessés qu’on évacue, les morts, La Bataille de Mossoul est le deuxième opus de BHL consacré aux Kurdes irakiens dans leur combat contre l’état islamique : l’œuvre personnelle aux images magnifiques d’un auteur engagé, ode épique portée par la voix off de l’écrivain philosophe et dédiée à la cause qu’il s’est choisie. En tant qu’interprète, il est remarqué dans son propre rôle dans Partir, revenir de Claude Lelouch ainsi que le téléfilm Aurélien de Michel Favart, d’après Louis Aragon, le court métrage Democrazy de Francesco Vezzoli et la série L’Invité. Comme producteur, il participe au documentaire Serbie, année zéro de Goran Markovic et aux fictions Terre et cendres du cinéaste et romancier franco-afghan Atiq Rahimi et Ma Mère de Christophe Honoré, adapté de Georges Bataille.

Métier : Comédienne

Native de Marrakech, Loubna Abidar débute par de brèves apparitions à la télévision et dans des films commerciaux marocains à l’instar de Kobi Koli. Elle joue également une pièce de théâtre pour 600 DH. Le long métrage Lahmla marque un premier tournant dans sa carrière mais la comédienne, harcelée par le réalisateur Saïd Naciri, dépose plainte contre lui. Elle est à l’origine d’une première controverse lorsqu’elle dénonce publiquement le harcèlement sexuel dont font l’objet les femmes au sein de l’industrie audiovisuelle marocaine. En 2015, elle connaît la consécration internationale grâce à son premier grand rôle dans le drame Much Loved de Nabil Ayouch, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes. Son interprétation de Noha, prostituée marrakchie à la fois enjouée et battante, lui vaut les éloges de la critique, du public et du métier. Elle se voit décerner le Bayard du Festival de Namur et le Valois du Festival d’Angoulême de la Meilleure Comédienne ainsi que le Trophée Francophone de la Meilleure Interprète. Elle reçoit ensuite une nomination au César de la Meilleure Actrice. Ce succès est néanmoins entaché suite à l’interdiction du film au Maroc où il est vilipendé dans les milieux islamistes. Victime d’une violente agression à Casablanca et contrainte de vivre cachée suite à de nombreuses menaces de mort, Loubna Abidar trouve refuge en France mais supporte activement le mouvement pour les droits de la femme, en particulier dans son pays natal et les pays arabes. Elle participe entre autres à l’association nogyophobie.org. En 2016, elle publie chez Stock La Dangereuse, coécrit avec Marion Van Renterghem. L’ouvrage revient sur son parcours de vie : des violences qu’elle a subies enfant à ses deux mariages, en passant par son installation au Brésil, la naissance de sa fille, le succès de Much Loved, sa fuite à Paris et sa lutte contre l’intégrisme. En 2017, elle sera à l’affiche de Des bails de rêve, réalisé par Antoine Desrosières.