Bio
Métier : Comédien
François Berléand fait ses armes au cours d’art dramatique de Tania Balachova. Alain Cavalier lui confie ses premiers rôles au cinéma dans Un étrange voyage, précédé de Martin et Léa où il incarne un inspecteur de police. Il endosse ce costume avec délectation dans plusieurs longs métrages tout au long de sa carrière, parmi lesquels La Balance de Bob Swaim, Marche à l’ombre de Michel Blanc, Les Mois d’avril sont meurtriers de Laurent Heynemann, L’Appât de Bertrand Tavernier, La Mort du Chinois de Jean-Louis Benoît, Le Sourire du clown d’Éric Besnard, Six-Pack d’Alain Berbérian, la série à succès des Transporteurs et Ne le dis à personne de Guillaume Canet. Il campe aussi avec un talent certain des militaires froids et cyniques dans Stella de Laurent Heynemann, L’Otage de l’Europe de Jerzy Kawalerowicz, Les Milles de Sébastien Grall, Capitaine Conan de Bertrand Tavernier et Le Prince du Pacifique d’Alain Corneau. Des Hommes préfèrent les grosses de Jean-Marie Poiré à Camille Claudel de Bruno Nuytten, en passant par La Femme secrète et Un père et passe signés Sébastien Grall, il étoffe son registre. Il porte la soutane dans Au revoir les enfants de Louis Malle qu’il retrouve pour Milou en mai. Il ajoute une impressionnante collection de grands auteurs à son palmarès : Jacques Rouffio avec L’Orchestre rouge, Jean-Pierre Améris avec Le Bateau de mariage puis Mauvaises Fréquentations et Jacques Audiard avec Un héros très discret, sans oublier Benoît Jacquot qui révèle une autre facette de son jeu dans Le Septième Ciel et L’École de la chair. Il tourne également avec Claude Lelouch dans Une pour toutes, Marcel Bluwal dans Le Plus beau pays du monde, Claude Berri dans La Débandade, Bertrand Blier dans Les Acteurs et plus tard Claude Chabrol dans L’Ivresse du pouvoir et La Fille coupée en deux. Sa rencontre décisive avec Pierre Jolivet sur Strictement personnel ouvre le bal d’une riche collaboration artistique. Ensemble, ils tournent Le Complexe du kangourou, À l’heure où les grands fauves vont boire, Fred, En plein cœur, Le Frère du guerrier, Filles uniques et Je crois que je l’aime. Ce coup de foudre professionnel connaît la consécration avec Ma petite entreprise grâce auquel il remporte le César du Meilleur Second Rôle. De nombreuses réalisatrices font en parallèle appel à son talent : Caroline Huppert pour Signé Charlotte, Catherine Corsini pour Poker, Nadine Trintignant pour Les Fugueuses, Nicole Garcia pour Place Vendôme et L’Adversaire, Catherine Breillat pour Romance, Anne Fontaine pour Comment j’ai tué mon père, Sandrine Ray pour Vivante, Julie Lipinski pour Le Plus beau jour de ma vie, Alexandra Leclère pour Les Sœurs fâchées, Danièle Dubroux pour Éros thérapie, Florence Moncorgé-Gabin pour Le Passager de l’été sans oublier Sylvie Testud pour La Vie d’une autre et Stéphanie Murat pour Max. Acteur caméléon et populaire, alternant premiers et seconds rôles, divertissements comme Le Pari du tandem Didier Bourdon – Bernard Campan et cinéma d’auteur à l’instar des Âmes câlines de Thomas Bardinet, il incarne un tueur paranoïaque dans HS Hors Service de Jean-Paul Lilienfeld, une vedette de la télévision cynique dans Mon idole de Guillaume Canet pour lequel il est nommé au César du Meilleur Acteur. Il campe ensuite un informaticien déconnecté dans Une employée modèle de Jacques Otmezguine et un proviseur sévère dans Les Choristes de Christophe Barratier qui lui vaut une nouvelle nomination aux César. Il participe à La Fille de son père de Jacques Deschamps, part En territoire indien pour Lionel Epp, apparaît dans Une vie à t’attendre de Thierry Klifa et devient le roi du conte Aurore, réalisé par Niels Tarvernier. Il aborde un registre décalé dans Narco de Tristan Aurouet et Gilles Lellouche et plus sombre dans Le Convoyeur de Nicolas Boukhrief et Edy de Stéphan Guérin-Tillier. Après Les Amateurs, Martin Valente le dirige à nouveau dans Fragile(s) et Un jour mon père viendra. Il s’offre un Pur week-end grâce à Olivier Doran, paie Ca$h sous la houlette d’Éric Besnard, s’amuse dans 15 ans et demi de François Desagnat et Thomas Sorriaux et assiste au Concert de Radu Mihaileanu. Après La Différence, c’est que c’est pas pareil de Pascal Laëthier et Le Siffleur de Philippe Lefebvre, on le retrouve Au bistro du coin de Charles Nemes, puis dans Un bonheur n’arrive jamais seul de James Huth, La Stratégie de la poussette de Clément Michel et Dead Man Talking de Patrick Ridremont. Insouciant dans 12 ans d’âge de Frédéric Proust, il reste Entre amis pour Olivier Baroux, rencontre L’Antiquaire de François Margolin et interprète le père de Vicky de Denis Imbert. On le verra prochainement dans C’est tout pour moi de Ludovic Colbeau-Justin et L’École buissonnière de Nicolas Vanier.
Pour le petit écran, il tourne entre autres avec Denys Granier-Deferre, Serge Moati, Edouard Niermans, Bernard Rapp, Josée Dayan et Alain Berliner. Il travaille aussi à plusieurs reprises avec Laurent Heynemann, Jacques Besnard, Jean-Louis Benoit, Arnaud Sélignac et Pierre Aknine. Il est remarqué dans le programme court Le Bureau et la série à succès Dix pour cent.
Acteur de théâtre prolifique, il se montre tour à tour comique et tragique, grave et absurde dans le répertoire classique et contemporain. Il collabore à sept reprises avec le metteur en scène Daniel Benoin, puis neuf fois avec Bernard Murat pour des pièces signées Sacha Guitry, Georges Feydeau ou André Roussin. Nommé au Molière du Comédien dans un Spectacle de Théâtre Privé pour Deux hommes tout nus de Sébastien Thierry, il se coule à nouveau, grâce à Ladislas Chollat, dans l’univers loufoque de l’auteur avec Momo. Récemment, il tient son propre rôle au Théâtre Montparnasse dans Moi, moi et François B. de Clément Gayet sous la direction de Stéphane Hillel.